Une cité de Californie recourt à l’intelligence artificielle pour détecter les habitats de rue : l’initiative pour optimiser la gestion des doléances des résidents à l’égard des campements

Une ville californienne utilise l’intelligence artificielle pour repérer les campements de sans-abri

San Jose, située au cœur de la Silicon Valley, a lanc un projet pilote révolutionnaire visant à déployer des caméras sur des véhicules municipaux pour former l’intelligence artificielle à détecter les tentes et les véhicules occupés par des sans-abri. Cette initiative, la première du genre aux États-Unis, vise à améliorer la gestion des plaintes des citoyens concernant les campements dans la ville. L’utilisation de la technologie suscite des inquiétudes quant à son potentiel d’utilisation pour punir ou expulser les sans-abri.

Le projet consiste à collecter des données visuelles dans les quartiers ciblés à l’aide de caméras, qui sont ensuite analysées par des algorithmes d’entreprises partenaires pour repérer les objets indésirables, tels que les véhicules habités. Cependant, certains travailleurs sociaux locaux et défenseurs du logement expriment des inquiétudes quant à l’efficacité de cette approche pour résoudre les problèmes sous-jacents de la crise du logement à San Jose.

Bien que la ville affirme ne pas capturer d’images individuelles, mais plutôt des campements, des questions persistent quant à l’impact sur la vie privée et à l’utilisation éventuelle de ces données par les autorités. Malgré ces préoccupations, San Jose, en tant que centre technologique majeur, espère que cette initiative servira de modèle pour d’autres villes et contribuera à façonner des politiques plus larges sur l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle dans le secteur public.

Selon des études menées localement, les habitants ont signalé plus de 900 campements de sans-abri par le biais de la hotline 311 de la ville depuis le début de l’année. Ces plaintes s’ajoutent aux cas de décharges illégales, de graffitis et de nids-de-poule signalés régulièrement. Le projet pilote de surveillance vise à traiter ces plaintes de manière plus efficace, en fournissant une réponse rapide aux citoyens.

En dépit des critiques et des doutes soulevés par certains, les responsables de la ville sont convaincus que cette utilisation de l’intelligence artificielle peut contribuer à améliorer la qualité de vie des résidents et à trouver des solutions durables à la crise du logement. Ils assurent également que des mesures sont prises pour respecter la vie privée des individus et empêcher toute utilisation abusive des données collectées.

En conclusion, le projet pilote de San Jose suscite des débats et des réflexions quant à l’utilisation de la technologie pour faire face aux problèmes sociaux complexes tels que le sans-abrisme. La ville continue d’évaluer les résultats et cherche à impliquer pleinement les travailleurs sociaux locaux et les organisations de défense des sans-abri dans ses initiatives pour garantir une approche équilibrée et respectueuse envers les personnes en situation de vulnérabilité.

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