Une intelligence artificielle peut-elle diriger sa propre entreprise? Un cofondateur de Google DeepMind le croit

Une nouvelle révolution technologique semble se profiler à l’horizon : d’après Mustafa Suleyman, cofondateur d’une société spécialisée en intelligence artificielle, d’ici 2030, une intelligence artificielle (IA) pourrait être capable de créer une entreprise, de la gérer, voire même de la diriger en tant que PDG.

Cette théorie suscite des questions juridiques complexes quant à la propreté intellectuelle des IA. L’idée de revoir le test de Turing traditionnel comme critère d’intelligence artificielle est avancée, Suleyman suggère que la vraie mesure d’intelligence pour une IA serait sa capacité à accomplir des tâches sophistiquées telles que l’entrepreneuriat.

Nous vivons actuellement dans un monde où l’intelligence artificielle et les technologies associées sont utilisées de manière exponentielle. En 2020, par exemple, la découverte d’un antibiotique puissant a été rendue possible grâce à l’utilisation d’un algorithme d’apprentissage automatique. Ainsi, l’IA joue un rôle crucial dans de nombreux domaines, allant du développement de vaccins à la conception de navires.

Cependant, cette avancée technologique ne vient pas sans son lot de défis. Notamment, en ce qui concerne la propriété intellectuelle. Actuellement, les lois sur les brevets reposent sur l’idée que seuls les humains peuvent être considérés comme des inventeurs. Cela pose déjà problème devant les tribunaux, qui se retrouvent confrontés à des demandes de brevet identifiant des systèmes d’IA comme étant les inventeurs.

Des problèmes similaires émergent partout dans le monde. Des universitaires australiens plaident en faveur de lois sur la propreté intellectuelle au niveau mondial qui accorderaient des droits spécifiques aux systèmes d’IA. Ces experts soulignent que ces nouvelles législations sont nécessaires pour laisser place à l’évolution des sciences et des inventions impulsées par l’IA.

Les lois en vigueur reconnaissent principalement les humains en tant qu’inventeurs, les protégeant ainsi contre la contrefaçon de brevets. Cependant, la question de l’IA en tant qu’inventeur reste un défi à résoudre.

Dernièrement, un juge américain a refusé d’approuver la désignation d’une IA en tant qu’inventeur sur un brevet, affirmant que seules les personnes physiques peuvent officiellement être reconnues en tant qu’inventeurs. Des affaires similaires se jouent devant les tribunaux dans d’autres pays. Ce qui est certain, c’est que la question de l’IA en tant qu’inventeur nécessite une réflexion plus profonde et des réformes législatives.

Il est évident que l’avènement d’une IA capable de créer et diriger une entreprise soulève des défis inédits. Le monde juridique et éthique doit se pencher sur ces questions majeures afin de garantir un futur harmonieux dans lequel l’IA et les êtres humains peuvent cohabiter de manière saine et équitable.

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