Un accord historique a été conclu entre les États membres et le Parlement européen sur la régulation de l’intelligence artificielle. Après 35 heures de débats, un consensus a été trouvé pour encadrer les usages de l’IA et garantir la protection des droits fondamentaux tout en favorisant l’innovation. L’accord, qui prendra effet en 2025, vise à instaurer des règles claires pour l’utilisation de l’IA, tout en assurant la transparence et la confiance du public dans ces systèmes. En outre, un office européen de l’IA sera créé pour superviser ces règles.
L’AI Act comporte plusieurs mesures clés, notamment en ce qui concerne l’IA générative et les systèmes avancés tels que les modèles prédictifs à des fins de surveillance. En ce qui concerne l’IA générative, la transparence est primordiale, avec un accent mis sur la qualité des données, le respect des droits d’auteur et l’identification claire des contenus créés par l’IA.
Par ailleurs, cinq points principaux sont abordés en ce qui concerne les systèmes jugés à haut risque. Il est notamment interdit d’utiliser l’IA pour la reconnaissance biométrique et l’identification faciale, la notation sociale, la reconnaissance des émotions, la manipulation d’opinion et l’ingénierie sociale, ainsi que l’application de la loi par les forces de l’ordre.
Cependant, ces mesures ont suscité des réactions mitigées en France. Amnesty International regrette notamment que l’interdiction de la reconnaissance faciale ne soit pas totale, laissant des exceptions pour des raisons de sécurité telles que la lutte contre le terrorisme. D’autres acteurs du secteur technologique expriment également des inquiétudes quant à l’impact de ces mesures sur l’économie européenne.
Malgré ces réactions mitigées, l’UE espère que ces mesures serviront d’exemple dans le monde entier et inciteront d’autres pays à réguler les usages de l’IA. En fin de compte, l’accord européen sur la régulation de l’IA représente une avancée majeure dans le domaine de la technologie et de l’intelligence artificielle.