Les Français sont-ils capables d’identifier les deepfakes ?
Avec la montée en puissance des technologies de l’intelligence artificielle (IA), notamment dans la création de contenus visuels, la question de la capacité des individus à distinguer les deepfakes se pose de plus en plus. Une récente enquête menée par un site spécialisé en nouvelles technologies, en partenariat avec un institut de sondage renommé, a permis de lever le voile sur la perception des Français vis-à-vis de ces manipulations numériques.
Les résultats sont sans appel : seulement un tiers des Français se sentent capables d’identifier une image ou une vidéo générée par l’IA. Cette incertitude est particulièrement marquée chez les plus de 35 ans, avec seulement 28 % d’entre eux se déclarant capables de repérer un deepfake, contre 55 % chez les 18-24 ans. Les hommes semblent également plus confiants que les femmes dans leur capacité à détecter ce type de contenu.
Un test réalisé lors de l’enquête a permis de mettre en lumière la difficulté pour les participants de distinguer les images réelles des créations de l’IA. Des détails tels que les mouvements non naturels des lèvres, un clignement insuffisant ou des textures de peau peu convaincantes sont autant d’indices révélateurs de la manipulation.
Si la majorité des Français ont conscience de l’existence des deepfakes, seule une partie d’entre eux en comprend parfaitement le concept. Les inquiétudes concernant l’utilisation de l’IA pour manipuler des contenus vidéo sont réelles, notamment dans le contexte personnel ou électoral. Plus de la moitié des personnes interrogées expriment leur crainte d’être victimes de telles manipulations, soulignant l’importance de sensibiliser le public à cette problématique.
Enfin, l’enquête met en lumière des enjeux moraux liés à l’usage de l’IA, avec une acceptation mitigée des différentes applications présentées. Si la création artistique et l’édition de photos avec des filtres sont relativement bien accueillies, l’utilisation de l’IA pour surveiller les comportements révolutionnaires suscite des réserves, notamment chez les jeunes.
En somme, les Français sont encore loin d’être des experts en détection de deepfakes, mais une sensibilisation accrue et des mesures de prévention pourraient les aider à mieux appréhender ce phénomène en constante évolution.