L’intelligence artificielle (IA) a fait l’objet de nombreuses critiques ces derniers temps, et un récent incident aux Pays-Bas ne fait que renforcer ces craintes. Tim Hansenn, un expert en intelligence artificielle, a été accusé d’avoir utilisé son téléphone au volant grâce à une caméra intelligente, alors qu’il ne faisait que se gratter la tête. Cette accusation a entraîné une amende de 380 euros pour Hansenn, qui a expliqué qu’il ne s’agissait en réalité que d’une erreur de l’IA utilisée par la police néerlandaise.
Selon une interview accordée à un média belge, Hansenn a été pris au piège par une caméra intelligente dotée d’une IA défectueuse, qui a interprété à tort ses mouvements comme l’utilisation d’un téléphone. Il a également expliqué que ces caméras intelligentes avaient tendance à confondre des objets, comme un stylo et une brosse à dents, ce qui soulève des interrogations sur leur fiabilité.
Bien que Hansenn ait fait appel de l’amende, il a indiqué que le processus pourrait prendre jusqu’à 26 semaines. Cela met en lumière le fait que l’erreur humaine a également joué un rôle, puisqu’un policier humain aurait dû approuver l’amende en regardant la photo.
Cet incident soulève des questions plus larges sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les infractions au code de la route. Les Pays-Bas utilisent déjà ce type de technologie depuis plusieurs années, avec des caméras comme Monocam permettant d’intercepter un grand nombre de conducteurs en train d’envoyer des SMS. De nouvelles caméras dotées d’IA, telles que les caméras Focus Lash, seront bientôt déployées pour renforcer l’automatisation des contrôles routiers.
Alors que la technologie de l’IA continue de se généraliser, cet incident soulève des préoccupations légitimes quant à sa fiabilité et à son utilisation dans le domaine de l’application de la loi. La surveillance automatisée des conducteurs soulève des inquiétudes quant à la protection de la vie privée et à la capacité des systèmes d’IA à prendre des décisions justes.
Il est clair que des améliorations doivent être apportées à ces technologies avant qu’elles ne soient pleinement mises en œuvre sur les routes. Les erreurs comme celles subies par Tim Hansenn soulignent la nécessité de mettre en place des garde-fous et des réglementations plus strictes pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine de la sécurité routière.