L’AGI serait déjà présente, les modèles d’IA tels que ChatGPT, Bard, LLaMA et Claude ont franchi un seuil que les générations précédentes d’IA n’ont jamais atteint, selon des chercheurs.
Alors que le PDG de Google Deepmind a déclaré que l’atteinte de l’intelligence artificielle de niveau humain ne serait possible que dans une décennie, de nouveaux travaux de recherche tentent de prouver que l’intelligence artificielle générale (AGI) est déjà présente. Dans un essai publié par l’Institut Berggruen, plusieurs experts, dont Blaise Agera y Arcas, vice-président de Google Research, et Peter Norvig, chercheur à l’Institut de Stanford pour l’IA, soutiennent que les modèles d’IA les plus avancés d’aujourd’hui présentent déjà des caractéristiques de l’AGI.
Ces chercheurs affirment que ces nouvelles générations d’IA, même si elles ont encore des défauts, ont franchi un seuil important. Ils sont capables d’effectuer des tâches pour lesquelles ils n’ont pas été spécialement entraînés et démontrent une performance remarquable. Selon eux, il faudra néanmoins encore plusieurs décennies pour que ces modèles soient reconnus comme les premiers exemples véritables d’intelligence artificielle générale.
Une étude menée par l’Université de Stanford a confirmé cette avancée, montrant que l’utilisation de l’AGI peut augmenter la productivité des travailleurs de 14 %. Les chercheurs ont observé que des outils basés sur l’AGI, similaires à ceux mentionnés précédemment, permettent aux employés d’accomplir des tâches plus rapidement, d’améliorer la qualité de leur travail et d’exprimer leur créativité. Cependant, cette étude a également souligné les défis et les risques liés à l’utilisation de l’IA générative, notamment sur les plans éthique, juridique et de sécurité. Les auteurs recommandent donc aux entreprises d’intégrer ces outils de manière prudente et responsable.
Il convient de définir ce que l’on entend par « intelligence artificielle générale ». Il s’agit d’une technologie permettant aux machines d’apprendre des modèles de données et de créer du contenu de manière créative, tel que la génération de texte, d’images, de vidéos ou encore de musique, sans intervention humaine. Les premiers systèmes d’IA étaient plutôt spécialisés sur une tâche précise, tandis que les modèles d’IA actuels peuvent accomplir différentes tâches sans avoir été explicitement entraînés pour chacune d’entre elles.
Une étude prédictive a même tenté de déterminer la date à laquelle l’AGI pourrait être atteinte. Selon cette étude, la moyenne prévue est 2041, avec une fourchette probable entre 2032 et 2048. Cela montre que l’AGI représente un risque existentiel imminent pour l’humanité, qui pourrait survenir avant les effets du réchauffement climatique.
Malgré ces avancées prometteuses, certains experts se montrent sceptiques sur la définition de l’AGI. Mustafa Suleyman, cofondateur de DeepMind, a proposé une mesure basée sur la capacité à générer rapidement de la richesse en ligne. Cependant, d’autres soulignent qu’il est important de ne pas confondre la capacité de générer de la richesse avec une idéologie capitaliste.
En conclusion, les modèles d’IA actuels ont franchi un seuil important et présentent des caractéristiques de l’AGI. Toutefois, il reste encore des défis à relever avant que ces modèles ne soient reconnus comme les premiers exemples véritables d’intelligence artificielle générale. Les avancées rapides dans ce domaine soulèvent également des questions éthiques, juridiques et de sécurité, auxquelles les entreprises doivent faire face avec prudence et responsabilité.