Un accord se prépare actuellement entre plusieurs grandes entreprises technologiques pour faire face aux fraudes électorales générées par l’intelligence artificielle. Selon des experts en cybersécurité, la prochaine élection présidentielle américaine devrait être marquée par une utilisation accrue de deepfakes et de contenus générés par des algorithmes. L’objectif de cet accord, qui devrait être finalisé et présenté lors de la prochaine Conférence de Munich sur la sécurité, est de lutter contre ces pratiques malveillantes.
L’enjeu est de taille, car les élections nationales de plus de 50 pays sont prévues pour 2024, et des incidents d’ingérence électorale par le biais de l’IA ont déjà été signalés. Des appels automatisés imitant la voix de personnalités politiques ont récemment tenté de décourager la participation des électeurs aux élections primaires du New Hampshire. Face à ce constat, des géants de la technologie tels qu’Adobe, Google, Microsoft, Meta, OpenAI, TikTok et d’autres ont convenu de travailler ensemble pour parvenir à un accord commun.
Les entreprises participantes, sans dévoiler le contenu précis de l’accord, ont indiqué qu’elles mettaient en place des mesures de sécurité pour leurs outils d’IA générative et s’efforçaient d’identifier et d’étiqueter le contenu généré par l’IA. Ainsi, les utilisateurs de médias sociaux pourront savoir si les contenus visionnés sont authentiques ou non.
Cependant, cette initiative suscite des questionnements. Certains se demandent si le simple fait que des entreprises technologiques prennent des mesures est suffisant pour lutter contre ce type d’ingérence. D’autres estiment que des réglementations plus strictes sont nécessaires pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins malveillantes.
Dans tous les cas, il est clair que l’évolution de l’IA apporte de nouveaux défis à notre démocratie, et que des actions concrètes doivent être mises en place pour protéger l’intégrité des processus électoraux. Il est donc crucial que cette initiative, lancée par de grandes entreprises technologiques, serve de point de départ pour une discussion plus large et une action concertée pour lutter contre l’ingérence électorale liée à l’IA.