Les chatbots ne trompent pas : une nouvelle étude de Stanford apporte des preuves

Selon une nouvelle étude de l’Université de Stanford, les craintes de tricherie suscitées par les chatbots seraient exagérées. Les chercheurs affirment que malgré l’introduction de chatbots IA tels que ChatGPT dans les lycées, les taux de tricherie restent similaires à ceux des années précédentes.

L’étude, menée dans plus de 40 lycées, révèle que les taux de tricherie se situent entre 60 et 70 %, ce qui est similaire aux années précédentes. Denise Pope, chargée de cours à la Stanford Graduate School of Education, souligne que malgré les inquiétudes initiales, les données ne montrent pas de changement significatif.

Une autre perspective intéressante sur l’utilisation des chatbots dans les écoles est apparue lors de l’étude. En effet, les chercheurs ont découvert que de nombreux élèves utilisaient les chatbots pour générer des idées d’articles, de projets ou de devoirs, plutôt que pour tricher. Environ 19 à 49 % des élèves interrogés ont déclaré utiliser les chatbots pour éditer ou terminer une partie de leurs travaux, tandis que seulement 9 à 16 % les ont utilisés pour rédiger un article entier.

Ces résultats suggèrent que les chatbots pourraient être considérés comme une ressource d’aide plutôt que comme un outil de triche. Victor Lee, professeur agrégé à la Stanford Graduate School of Education, souligne la nécessité d’une discussion éthique sur l’utilisation des chatbots dans les écoles et propose de repenser les mesures de précaution à la lumière des découvertes de l’étude.

En outre, une enquête du Pew Research Center confirme ces résultats, indiquant que la majorité des adolescents n’ont jamais utilisé les chatbots pour leurs travaux scolaires. Ces résultats suggèrent que les craintes de tricherie massive liée aux chatbots pourraient être exagérées.

Cette nouvelle perspective pourrait inciter les discussions à se concentrer davantage sur l’enseignement de la compréhension et de l’utilisation critique des chatbots, plutôt que sur la peur d’une tricherie généralisée. Il est souvent dit que l’intégration de la technologie dans les salles de classe génèrera un changement révolutionnaire dans l’éducation, mais cette étude remet en question cette idée.

En fin de compte, il semble que l’utilisation des chatbots IA dans les écoles soit plus complexe que prévu. Alors que les écoles continuent à développer des règles d’utilisation acceptables pour ces outils, les étudiants eux-mêmes développent des opinions nuancées sur la question. Les chatbots IA pourraient être considérés comme une ressource d’aide plutôt que comme un outil de triche, et il est essentiel d’éduquer les étudiants à comprendre et à réfléchir de manière critique à cette technologie.

Laisser un commentaire