L’adoption clandestine par une cité brésilienne d’une ordonnance rédigée en 49 mots par un générateur de texte révolutionnaire

Une ville brésilienne adopte une ordonnance qui a été secrètement rédigée par une intelligence artificielle

En octobre, la ville de Porto Alegre a adopté une ordonnance rédigée par une intelligence artificielle. C’est le conseiller municipal Ramiro Rosário qui a révélé récemment que cette proposition a été générée en quelques secondes par un chatbot. Cette révélation a suscité des débats sur le rôle de l’intelligence artificielle dans les politiques publiques.

Rosário a demandé à un chatbot basé sur l’intelligence artificielle d’OpenAI de rédiger une proposition visant à empêcher la ville de facturer aux contribuables le remplacement des compteurs d’eau en cas de vol. Cette proposition a été présentée à ses 35 collègues du conseil municipal sans aucune modification ni information concernant son origine.

La proposition a été approuvée à l’unanimité par les 36 membres du conseil municipal et est entrée en vigueur le 23 novembre. M. Sossmeier, président du conseil municipal, a déclaré qu’il pensait qu’il s’agissait d’un « précédent dangereux ».

Les grands modèles de langage d’IA qui alimentent les chatbots sont sujets à des inexactitudes, avec des taux d’invention de fausses informations allant de 3 % à 27 %. C’est ce qu’a révélé une étude récente provenant de la société technologique Vectara.

L’utilisation de chatbots pour aider à rédiger des propositions de loi n’a pas été limitée à Porto Alegre. Un sénateur américain a également tenté d’utiliser cette technologie pour rédiger une proposition de loi visant à réglementer les modèles d’intelligence artificielle, bien que sans succès jusqu’à présent.

Cependant, la transparence est cruciale lorsque des chatbots sont utilisés dans le processus législatif. Certains estiment que ces outils peuvent être utilisés pour le bien, à condition que leur utilisation soit clairement identifiée.

La révélation de l’implication d’une intelligence artificielle dans la rédaction de la proposition de Porto Alegre a suscité un débat important sur l’avenir de l’utilisation de cette technologie dans les processus législatifs.

Et vous, quel est votre avis sur le sujet ?

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