Les autorités russes ont mis en œuvre une technologie de reconnaissance faciale pour identifier et arrêter les participants aux funérailles de Navalny
Les funérailles du chef de l’opposition Alexeï Navalny ont eu lieu le 1er mars dans un climat de tension en Russie. En effet, selon un organisme de surveillance russe, au moins cinq personnes ayant assisté à l’événement ont été arrêtées à Moscou. Ces arrestations ont été rendues possibles grâce à l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par les autorités.
Dmitri Anisimov, porte-parole de l’organisme de surveillance, a affirmé que la police russe avait pu identifier et localiser les participants aux funérailles jusqu’à leur domicile grâce à cette technologie. Des caméras de surveillance équipées de cette technologie avaient été installées autour de l’église et du cimetière où se déroulaient les obsèques plusieurs jours avant l’événement.
Cette utilisation de la reconnaissance faciale pour identifier des citoyens participant pacifiquement à un événement public soulève des questions sur la liberté d’expression et le respect des droits individuels en Russie. En effet, cette technologie est largement utilisée pour surveiller et réprimer les opposants politiques et les manifestants dans le pays.
Il est important de souligner que la Russie n’est pas le seul pays à recourir à la reconnaissance faciale pour surveiller sa population. D’autres régimes autoritaires, tels que la Chine, ont également eu recours à cette technologie pour identifier et arrêter des dissidents. Cette tendance soulève des préoccupations quant à l’utilisation abusive de la technologie de reconnaissance faciale et à son impact sur les libertés individuelles.
Il est essentiel que la communauté internationale reste vigilante face à l’usage de la reconnaissance faciale par les gouvernements pour réprimer l’opposition politique et restreindre la liberté d’expression. La protection des droits fondamentaux de chaque individu doit être une priorité absolue, quels que soient les moyens technologiques mis en œuvre pour les violer.