Lorsque les utilisateurs ne perçoivent pas la propriété d’un texte généré par l’IA mais s’en déclarent les auteurs
Le développement de Modèles de Langue Génératifs (LLM) crée une situation dans laquelle des quantités massives de texte peuvent être générées pratiquement en un clin d’œil. Malgré cela, la question de la propriété intellectuelle dans ce nouveau monde n’est pas toujours claire.
Les LLM utilisent du texte généré par l’homme dans leurs algorithmes et à des fins de formation, et ils peuvent être modifiés pour imiter un style d’écriture particulier jusqu’à la dernière lettre, de sorte que la question de la propriété est pertinente. C’est pourquoi des chercheurs ont tenté de trouver une réponse à cette question.
Selon une étude empirique menée par l’Institut de Recherche en Science Informatique, les participants au test ont été divisés en deux groupes et invités à écrire des essais. Un groupe a dû écrire ces essais seul, tandis que l’autre a pu utiliser un LLM pour terminer le travail. Une fois les essais rédigés, les participants au test ont été invités à les télécharger et ont reçu des informations sur la paternité de l’œuvre.
Il est apparu que les gens se sentent plus à l’aise avec leur statut d’auteur s’ils sont davantage impliqués dans le processus de création. Cependant, il convient de mentionner que de nombreuses personnes qui ont utilisé les LLM se considèrent toujours comme des auteurs, ce qui ressemble à bien des égards à l’écriture fantôme.
Cela montre clairement que la perception de la propriété et la paternité ne vont pas nécessairement de pair. Si le style d’écriture était suffisamment proche du leur, les participants n’avaient aucun problème à s’approprier l’écriture en question.
La question de la propriété est pertinente pour déterminer si les gens font ou non confiance au contenu qu’ils lisent en ligne. La volonté des participants d’inscrire leur propre nom sur un texte généré presque entièrement par l’IA montre qu’une grande partie du contenu en ligne pourrait bien finir par être créé par des LLM, et que les lecteurs ne le savent peut-être pas. La clé est la transparence, même s’il reste à voir si les utilisateurs des LLM seraient disposés à le divulguer.
Les résultats de cette étude, portant sur un échantillon de 300 participants, révèlent l’importance de repenser la question de la propriété intellectuelle et de la paternité dans un monde où les LLM génèrent une grande partie du contenu en ligne. La complexité de cette question nécessite une réflexion approfondie sur la manière dont les utilisateurs interagissent avec ces outils et comment la propriété intellectuelle peut être préservée.
Et vous, quelle est votre opinion sur la situation ? Pensez-vous que les textes générés par les LLM doivent être déclarés et être la propriété intellectuelle de leurs auteurs ?