L’innovation européenne entravée par la réglementation sur l’intelligence artificielle ?
La semaine dernière, l’Union Européenne a adopté la loi sur l’intelligence artificielle, un ensemble de réglementations à l’échelle de l’UE qui marque un tournant dans l’utilisation de l’intelligence artificielle. Mais John Loeber, co-fondateur et PDG de Limit, une société de courtage numérique de série A pour l’assurance commerciale, tire la sonnette d’alarme. Selon lui, cette loi pourrait avoir un impact dangereux pour les Européens à long terme.
La loi, appelée AI Act, établit une nouvelle référence mondiale pour les pays cherchant à exploiter les avantages potentiels de la technologie, tout en essayant de se protéger contre ses risques possibles, comme l’automatisation des emplois, la diffusion de fausses informations en ligne et la mise en danger de la sécurité nationale. Les décideurs politiques européens se sont concentrés sur les utilisations les plus risquées de l’IA par les entreprises et les gouvernements, notamment celles destinées à l’application des lois et l’exploitation de services cruciaux comme l’eau et l’énergie.
Cependant, John Loeber estime que cette réglementation pourrait être un frein à l’innovation en Europe. Il souligne que la spécificité des règles rend floue leur application ou non, ce qui invite au débat contradictoire. De plus, les sanctions prévues en cas de non-conformité ne sont pas suffisamment dissuasives pour les grandes entreprises, ce qui pourrait encourager les abus à grande échelle.
Loeber soulève également le point que les régulateurs européens se concentrent sur la consommation plutôt que sur la production. Pour lui, cette mentalité peut être dangereuse pour l’Europe, car elle s’éloigne de la production de biens de valeur et devient complaisante, tandis que les régulateurs imposent des barrières locales croissantes, ce qui nuit à l’entrepreneuriat technologique européen.
Il estime que l’Europe risque de manquer le prochain boom de l’intelligence artificielle et que les manœuvres réglementaires européennes ne peuvent pas durer éternellement. Les entreprises étrangères doivent non seulement se conformer à la loi sur l’IA, mais aussi au RGPD et à de nombreuses autres normes de l’UE, ce qui pourrait les inciter à se montrer fermes à l’avenir.
En conclusion, John Loeber met en garde contre les potentielles conséquences négatives de la réglementation sur l’intelligence artificielle en Europe. Selon lui, cela pourrait être un frein à l’innovation et à la production de biens de valeur à long terme. Espérons que les décideurs européens prendront ces préoccupations en considération pour éviter que la législation sur l’IA ne devienne un obstacle à la prospérité technologique de l’Europe.