Selon une étude récente, un groupe de chercheurs a réussi à créer un outil d’intelligence artificielle (IA) qui peut prédire la durée de vie humaine. Cet outil prend en compte de nombreuses séquences d’événements de la vie, notamment les antécédents médicaux, l’éducation, l’emploi et le revenu, pour faire des prédictions. L’IA a été baptisée « vie2vec » et est basée sur des modèles transformateurs et les résultats obtenus seraient plus précis que ceux des modèles existants.
Cet outil a été développé à partir d’un ensemble de données comprenant les informations de 6 millions de personnes provenant de l’ensemble de la population du Danemark, mis à la disposition des chercheurs par le gouvernement danois. Toutefois, malgré sa précision, l’équipe soutient qu’il est essentiel de l’utiliser de manière éthique et de ne pas extrapoler les résultats à des cas spécifiques. Il est important de rappeler que ces prédictions sont basées sur des corrélations spécifiques à un contexte culturel et social, ainsi que des biais pouvant se retrouver dans chaque ensemble de données.
Les scientifiques suggèrent qu’il est préférable d’utiliser l’IA comme base pour des recherches futures, plutôt que de la prendre pour argent comptant. Surtout, il ne devrait pas être utilisé pour prédire directement l’espérance de vie ou d’autres événements individuels, car il s’agit d’un modèle de prédiction basé sur un ensemble spécifique de données d’une population spécifique.
En impliquant des spécialistes des sciences sociales dans le processus de création de cet outil, l’équipe espère qu’il apportera une approche centrée sur l’humain au développement de l’IA, qui ne perdra pas de vue les êtres humains au milieu de l’immense ensemble de données sur lequel leur outil a été formé. Pour donner un exemple de l’utilisation concrète de l’outil, un des événements de la vie prédits par les chercheurs était la probabilité de mortalité d’une personne.
Il est évident que des questions éthiques se posent alors lorsqu’il s’agit d’utiliser des modèles prédictifs basés sur des données spécifiques. Les chercheurs soulignent que chaque pays a sa propre culture, ses lois et ses règles sociales, ce qui peut influencer la création de ces modèles de manière significative. Ainsi, un modèle prédictif conçu pour le Danemark pourrait ne pas être applicable à d’autres pays, même en utilisant des ensembles de données similaires.
En somme, bien que les recherches aient permis de réaliser des avancées significatives dans le domaine de l’intelligence artificielle, il est primordial de rester prudent dans l’utilisation des modèles prédictifs et de toujours les considérer comme des outils de recherche plutôt que comme des vérités absolues.