Un groupe d’experts en intelligence artificielle et de dirigeants d’entreprises a récemment signé une lettre ouverte qui appelle à une réglementation plus stricte de la création de « deepfakes », mettant en lumière les risques potentiels pour la société. La lettre, qui contient des recommandations sur la manière de réglementer les deepfakes, a été signée par des personnalités influentes du monde de la technologie, de l’éducation, du divertissement et de la politique.
Selon les signataires de la lettre, les « deepfakes » sont des médias synthétiques créés à l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle. Ces médias, qui peuvent prendre la forme d’images, de sons ou de vidéos, sont de plus en plus difficiles à distinguer du contenu créé par des êtres humains. En raison de cette capacité, les « deepfakes » présentent un risque croissant de désinformation politique, de fraude et d’exploitation à des fins sexuelles.
La lettre exhorte les gouvernements à mettre en place des réglementations visant à criminaliser la pédopornographie « deepfake » et à imposer des sanctions pénales à quiconque crée ou facilite délibérément la diffusion de « deepfakes » dommageables. De plus, les signataires appellent les développeurs de logiciels et les distributeurs de produits audiovisuels à prendre des mesures pour empêcher leurs produits de créer des « deepfakes » nuisibles.
Plus de 400 personnes, y compris des chercheurs, des universitaires, des professionnels du divertissement et des personnalités politiques, ont signé la lettre. Parmi les signataires se trouvent des experts de renom tels que Steven Pinker, professeur de psychologie à Harvard, et Joy Buolamwini, fondatrice de l’Algorithmic Justice League.
Cette initiative intervient à un moment où la technologie de l’intelligence artificielle progresse rapidement, suscitant des inquiétudes quant à son utilisation éthique et responsable. Le récent développement de ChatGPT par OpenAI, par exemple, a été critiqué par certains pour son potentiel à faciliter la désinformation et la manipulation.
Il est devenu urgent, selon les signataires de la lettre, de réglementer la création de « deepfakes » afin de protéger l’intégrité de l’infrastructure numérique et de prévenir les abus potentiels de cette technologie. Cette initiative reflète les préoccupations croissantes concernant l’impact potentiellement néfaste de l’intelligence artificielle sur la société.
En conclusion, la lettre ouverte signée par des experts en intelligence artificielle et des dirigeants d’entreprises met en lumière l’importance de réglementer la création de « deepfakes » pour prévenir les risques potentiels pour la société. Cette initiative souligne la nécessité de prendre des mesures pour protéger l’intégrité de l’infrastructure numérique et faire progresser l’utilisation éthique et responsable de l’intelligence artificielle.