L’année 2023 est marquée par une avancée significative de l’intelligence artificielle (IA) dans de nombreux domaines. Lincoln Michel, auteur et observateur attentif des arts, soulève des questions importantes sur l’impact de l’IA sur la société et l’art. Sa réflexion offre un aperçu perspicace des défis posés par cette technologie.
L’une des avancées les plus notables de l’IA en 2023 est sa capacité à réussir des examens standardisés tels que le SAT, le LSAT et l’AP. Cette performance soulève des inquiétudes quant à la compétitivité des machines par rapport aux humains. Par ailleurs, les performances de l’IA dans la création artistique suscitent également des interrogations. En demandant à différents programmes de créer une histoire de six mots sur les chaussures de bébé, Michel met en lumière les limites et les contradictions de ces systèmes.
Un des aspects les plus préoccupants de l’impact de l’IA sur les arts est le vol intellectuel perpétré par les grandes entreprises au détriment des artistes. Des artistes ont constaté que leurs œuvres étaient utilisées sans autorisation pour former des programmes d’IA, ce qui a entraîné des grèves et des poursuites. En outre, l’utilisation croissante d’outils d’IA texte-image soulève des questions sur l’exploitation de l’art pour alimenter des entreprises qui pourraient finalement concurrencer les artistes.
Le domaine de l’écriture artistique est également confronté à des défis majeurs. Des auteurs de renom ont exprimé leur préoccupation face à l’utilisation non autorisée de leurs œuvres par des applications d’IA générative. En effet, cette technologie explore le web à la recherche de contenu écrit sans autorisation ni compensation pour créer de nouveaux éléments en réponse aux demandes des utilisateurs. Cette pratique représente un sérieux problème éthique pour les écrivains qui voient leur travail exploité sans leur consentement.
Par ailleurs, l’IA soulève des préoccupations concernant l’élargissement des inégalités économiques et sociales. En effet, des estimations prévoient que 45 à 57% des emplois pourraient être automatisés d’ici 2040, ce qui pourrait creuser davantage les disparités économiques. De plus, l’utilisation de l’IA par les compagnies d’assurance maladie pour refuser des prestations médicales nécessaires témoigne des risques que pose cette technologie en matière d’équité et de justice sociale.
Ainsi, l’analyse de Lincoln Michel met en lumière les défis importants posés par l’IA dans le domaine artistique et dans la société en général. Ses réflexions soulèvent des questions cruciales sur l’éthique, l’équité et l’impact social de cette technologie. Il est essentiel de prendre en compte ces préoccupations dans le développement et l’utilisation future de l’IA.